L’Ile de Pré Britenne est une île hospitalière et facile d’accès, mais qui présente cependant quelques défauts rédhibitoires : elle est rarement signalée sur les cartes, parce que trop à l’ouest. Oui, on ne le sait pas assez, être trop à l’ouest peut conduire à l’invisibilité ou presque. Mais les habitués de l’Ile de Pré Britenne ne s’en plaignent pas. Moi-même, j’y suis allé une première fois étant enfant, dans les années 60. A l’époque, il n’y avait ni eau courante, ni électricité. Et pas davantage aujourd’hui. Malgré cela, c’est sans doute là que m’est venu l’envie de peindre, tant la nature, autant que la culture, y sont exaltantes.
Je dois d’ailleurs faire un aveu : j’ai toujours aimé faire des anagrammes, et j’avais noté que dans le nom « Ile de Pré Britenne », on trouvait les lettres du mot « liberté ». Et j’ai cherché quoi écrire avec les autres lettres. Et c’est ainsi que j’ai formé l’expression « Peindre en liberté » où, vous pouvez vérifier, l'on retrouve toutes les lettres de « Ile de Pré Britenne », mais disposées autrement.
Je n’aurais sans doute jamais peint de paysages s’il n’y avait eu ceux de l’Ile de Pré Britenne. Parfois paisibles, souvent tourmentés, toujours propices aux songes.