Cette peinture, je l’ai faite sans réfléchir comme d’habitude. Je réfléchis avant, après, mais jamais pendant. Après l’avoir peinte, j’ai vu en elle comme une sorte de cosse qui s’est ouverte en libérant un univers modeste et paisible, à la fois doux et solide. La cosse protège, mais quand elle se brise, ses éclats ne blessent pas, ils laissent place à une vie nouvelle. J’ai mis un cadre autour de cette scène pour le plaisir de la contenir, de la fixer comme on prend un instantané. Et les formes sortent du cadre parce que, si les limites rassurent, franchir tranquillement les limites rassure aussi. Sur notre capacité à les dépasser.
N°1925 - Pigments et liant sur papier 50 x 65cm - 08/2013