Déambulation compassée et respectueuse des visiteurs dans l’exposition Soulages. Souvent, on voit des couples, ou des groupes d’amis partagés : l’un s’intéresse, l’autre s’ennuie, et proteste, et ne comprend pas. Des enfants supportent patiemment les explications de parents plein de bonne volonté pédagogique et culturelle. « Soulages, ça veut dire que ça me saoûle » grogne une ado.
J’aime Soulages, qui invite à la contemplation, je suis sensible à la présence de sa peinture.
Mais cinquante, cent Soulages, dans le piétinement de la foule visiteuse, c’est un défi à la capacité de cette peinture de nous saisir.
(publié dans Beaux Arts magazine, février 2010)
Illustration : Ceci n'est pas un Soulages