La beauté, pour moi, est un oiseau avec des plumes merveilleuses. Elle est inaccessible et inatteignable. Quelqu’un a dit : « Je suis arrivé à la porte du temple, mais je ne suis jamais arrivé à y entrer. » La beauté, c’est un peu comme ce temple. Quand vous sentez que vous y arrivez, vous comprenez que votre bras est trop court. Il y a une distance dramatique entre ce qu’on désire et ce que l’on peut atteindre. La beauté est ainsi quelque chose qui vous échappe et dont il est délicat de parler.
On rêve avant de contempler. Avant d’être un spectacle conscient, tout paysage est une expérience onirique. On ne regarde avec une passion esthétique que les paysages qu’on a d’abord vus en rêve.