Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Que devenons-nous ? C'est l'unique titre de tout tableau. On peut choisir l'humour, l'amour, le whisky ou le pouvoir. Mais aussi le tricot, la messe en latin et le jardinage. La réponse est la question. Nous ne sommes qu'héritiers.
(Toutes les citations de cette page sont extraites du livre de mon frère Pierre Desvaux "AQTP 6-10")
Tu peins à l'allure de ton pas, à l'émerveillement des surprises, à la désolation de tes limites, tu peins à ta lenteur.
Arrête ce que tu connais, revisite ta manière de faire, deviens le gardien -amusé- de ton œuvre. Ne t'appelle plus peintre. Un baladeur, un vivant temporaire, un voyageur étonné. Un explorateur.
Panique, ce que tu penses n'est pas un mur de briques mais un tas de sable mouillé, la sécheresse arrive, le château de ton enfance s'écroule tout seul. Pas besoin de fautif, tu ne sais plus peindre. Les lunettes noires sont inutiles. Quand un artiste se promène sur les quais et saute à l'eau. Qu'est-ce qui reste ?
-Les quais.
Quel plaisir de débusquer dans sa pensée ordinaire une contradiction, une faiblesse.
Être la couleur pleine et ronde qui se pose sur la toile, être la brosse souple qui pose la couleur, être la main qui tient la brosse, être celui qui peint, être ce silence.
Nous vivons à peu près la même durée : les uns inventent des machines, d'autres se mettent à leur service et les derniers disposent des couleurs.
L'inventaire de tes œuvres ressemble à une agitation de grenouille dans le lait. Qui es-tu pour désirer la mémoire des autres ?
Ne perds pas le rire, ce n'est pas le monde qui est atroce, ce sont les informations qui sont atroces.
Elle t'aime, quelle émotion. Et toi ? Tu ne sais pas quelle couleur donner à ce sentiment, quelle forme il prend. Dans le doute, tu ne dis rien, tu es bien élevé, courtois, gentil. Aimer ? Comment dessiner ce mot cabossé qui raye la carrosserie de ton armure ? Aimer ? Et pourtant tu aimes.
Écris-tu ? Ce sont des labyrinthes que tu dessines, une façon d'être présent en colombins d'écriture qui formeraient un bol. Tu écris des centaines de pages en potier, des pages de vide, tes yeux libres attendent d'y verser l'essence, tu attends son allumette.
Elle t'aime. Qui est aimé ?
Seuls les artistes se reconnaissent entre eux et se saluent d'un silence...
Tu notes tout pour qu'à la relecture tu apprennes ce que tu as vécu, mais surtout tu poses le poids à terre.
Pas de justifications.
La gloire n'est pas un métier. Tu es un artiste quand tu révèles ce qui n'est pas ton nom.
Il y a les bacs à soldes.
Les œuvres de cet artiste ont été choisies avec soin après recherche d'archivage. Puis sont venues les prises de vue. L'artiste a voulu que les photos se rapprochent au plus près de la réalité de sa peinture. L'imprimeur aussi. De réunion en réunion, l'éditeur, le maquettiste, l'assistant et l'artiste ont passé beaucoup de temps à élaborer une cohérence d'ensemble. Ils ont débattu de choix primordiaux pour l'un ou l'autre. Après avoir été rassemblée, l'œuvre a été commentée par un écrivain. Tout le monde est content que des mots accompagnent son œuvre.
Tu feuillettes le livre dans le bac à soldes d'une librairie d'occasion et le reposes à sa place.
"Le mien d'ange est 'pardon', je pense qu'il y a beaucoup de tendresse dans le pardon. Pardonner pour rester souple et ouvert à la vie. L'homme qui pardonne ou qui demande pardon comprend qu'il y a une vérité plus grande que lui. Tendresse, pardon, je pense que les anges savent ce qu'ils font..."
Ce n'est pas la rigueur qui te conduira où tu veux aller, ce n'est pas l'ascèse, ni la souffrance, ni ce que tu crois avoir compris. C'est l'épice. Le parfum de la force aimante
Pour vous procurer AQTP, il faut le mériter !
Faîtes une demande sur formulaire AQTP 0-5, 6-10, 11-14…
Non, plus simplement, demandez à Pierre Desvaux de bien vouloir procéder à un retirage, car seules 10 personnes sur 7,7 milliards d’habitants ont pu recevoir à ce jour leur exemplaire. N’ayez pas peur de revendiquer le droit d’obtenir le vôtre.
Page contact sur son site https://pierredesvaux.com/