On me dit souvent : « un jour tu penses ceci, puis le lendemain son contraire. C’est insoutenable. » Mais le vent est-il en contradiction avec lui-même ? La pensée, les profondeurs de l’être ne sont-elles pas de même nature que le vent ? Ne sont-elles pas libres, selon les circonstances, d’aller où bon leur semble ?
Ce que le vent apporte, le vent le disperse.
Notre corps est une poussière
Qui sans demeure fixe
S’en va dans le vent
Quelle direction prendra t-il ?
Il ne paraît pas le savoir.