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Peinture d’icône : introduction à l'introduction / 1

par Yves Desvaux Veeska 31 Août 2011, 15:48 Peinture d'icône - première semaine

 

L’été 2011, j’ai eu le désir de participer à un stage de peinture d’icônes. J’y suis allé avec quelques notions bien floues, glanées sur le site de l’atelier organisant la session. Mon but premier, c’était la recherche d’une façon de pratiquer la peinture qui ne soit pas tournée vers mon expression personnelle, ni vers la fabrication d’un objet à exposer ou à vendre : je voulais peindre comme l’on médite ou l’on prie. C’est aussi vague que pompeux, mais je le dis quand même, d’autant plus que j’ai passé là-bas des heures assez joyeuses dans l’ensemble.

La peinture d’icône n’est pas un acte artistique, ou ça l’est par effet secondaire. C’est un acte liturgique. Chaque aspect de la pratique, picturale vue de l’extérieur, est relié à une intention spirituelle. Je ne suis pas orthodoxe, je n’avais jamais fréquenté jusque là d’orthodoxes, et je connais seulement de cette religion ce qu’elle peut avoir de commun avec mes souvenirs d’enfance catholique. Je ne pense pas être sur le chemin d’une conversion à l’orthodoxie (ou je ne sais pas). J’ai découvert aussi sur place qu’on peut mettre plusieurs décennies à devenir un vrai iconographe. Mais on ne devient pas davantage un maître zen en quelques jours de formation.

A l’occasion de cette première semaine, j’ai découvert quand même un horizon de paix à travers une pratique picturale, même si ce n’était pas là le but proposé du stage. De paix et de liberté. La liberté de s’affranchir de son moi pour passer des heures à suivre un chemin tracé, et pourtant étonnamment ouvert. Comme si le chemin était tracé, certes, mais pour nous inviter à aller voir ailleurs.

Il faut quand même préciser que la peinture d’icône, pour quelqu’un qui croit fermement à la non-existence de Dieu, ou à la non-divinité du Christ, pour ce genre de croyant en négatif, c’est impossible : on peut mettre de la peinture sur une planche en respectant des règles techniques, mais ça ne sera jamais une icône. Pour ma part, j’ai du mal à m’affirmer fermement croyant. Dans mon entourage proche, je côtoie toutes sortes de gens : catholiques, protestants, évangéliques, musulmans, et des athées, que je préfère appeler des croyants en la non-existence de Dieu. Ces personnes que je fréquente sont toutes sincères, tolérantes avec celles qui ne partagent pas leur foi, et du coup j’ai du mal à donner tort à qui que ce soit. Et n’étant pas touché par la grâce, je ne sais pas où j’en suis.

Cala ne m’a pas empêché de m’inscrire à ce stage de peinture d’icône, où après une semaine de travail, je suis juste arrivé au premier tiers de la réalisation d’une planche de 13 x 18 cm, ne montrant que des fonds à peine ébauchés (une première couche, il en faut neuf à douze). C’est modeste comme résultat, et ça m’a fait déjà réfléchir.

J’ai eu envie de partager ici cette modeste expérience, en mettant simplement au propre mes notes de stage.

 

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