Quelques extraits du recueil "Citations etc", sur le thème du travail.
Il est beau de ne pratiquer aucun métier, car un homme libre ne doit pas vivre pour servir autrui.
Il ne manque à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom ; et que méditer, parler, lire et être tranquille s’appelât travailler.
Tout travail entrepris pour de l’argent absorbe l’esprit et le dégrade.
Hormis le travail forcé pour vivre, on se demande ce qui est sérieux. Sitôt délivré du besoin immédiat et des contraintes tragiques, l’homme devient un singulier personnage plein de fariboles.
Je n’aime que le sérieux. Travailler plus qu’il n’est indispensable, et s’en faire un devoir pour passer le temps, ce n’est pas sérieux ; produire et peupler la terre sans discernement, s’inventer toujours des outils quand on en possède assez, courir après des richesses, des plaisirs, des honneurs qui n’en sont pas, s’exténuer pour briller devant des gens que l’on horripile, ce n’est pas sérieux.
Faire du travail un service rendu aux autres plus qu’un moyen d’affirmer son ego.
Je ne suis pas raciste, mais il faut bien voir les choses en face : les enfants ne sont pas des gens comme nous. Attention. Il n’y a dans mes propos aucun mépris pour les petits enfants. Seulement, bon, ils ont leurs us et coutumes bien à eux. Ils ne s’habillent pas comme nous. Ils n’ont pas les mêmes échelles de valeurs. Ils n’aiment pas tellement le travail. Ils rient pour un oui et pour un non.
Comment je travaille ? Pour paraphraser Erik Satie, j’ai envie de vous dire que je suis un bureaucrate inspiré tous les jours de 10h12 à 11h53 et de 14h17 à 19h36 ! Je crois à cet effort quotidien.
Attentifs au moindre geste, ils se conformaient, jusque dans l’aménagement de leur lieu de travail, aux règles de l’élégance.
La peinture n’est pas un travail. Ce n’est pas parce que je le fais bien que le tableau est bon.
Regardez les oiseaux du ciel. Ils ne sèment ni ne moissonnent.
Choisissez un travail que vous aimez, et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.
L’Occident moderne ne peut tolérer que des hommes préfèrent travailler moins et se contenter de peu pour vivre ; comme la quantité seule compte (…) il est admis que celui qui ne s’agite pas et qui ne produit pas matériellement ne peut être qu’un « paresseux ».
Le « travail mort », celui dont l’homme est absent : il produit des biens mais reste étranger à ce qu’il fait, étranger à sa vie.
Le travail du Blanc ne finit jamais.
La peur de l’ennui est la seule excuse du travail.
Le travail mort, coagulé dans la marchandise, pétrifie les vivants.
S’occuper est le remède à tous les maux en Amérique. C’est aussi par ce moyen que l’on détruit l’élan créateur.
Aujourd’hui chacun est contraint, sous peine d’être condamné par contumace pour lèse-respectabilité, d’exercer une profession lucrative, et d’y faire preuve d’un zèle proche de l’enthousiasme. La partie adverse se contente de vivre modestement, et préfère profiter du temps ainsi gagné pour observer les autres et prendre du bon temps, mais leurs protestations ont l’air de bravade et de gasconnade. Il ne devrait pourtant pas en être ainsi. Cette prétendue oisiveté, qui ne consiste pas à ne rien faire, mais à faire beaucoup de choses qui échappent aux dogmes de la classe dominante, a tout autant voix au chapitre que le travail.
Travailler aujourd’hui se rattache moins à la nécessité économique de produire des marchandises qu’à la nécessité politique de produire des producteurs et des consommateurs.
Que devient une civilisation où le travail ne sert plus à produire pour tout le monde, mais à enrichir quelques-uns sans limites ?
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